Quand j’ai cru faire une rando sportive avec le TCO

25 Sep
2016

Tout avait pourtant bien commencé, ma communauté d’agglomération ((Non, non ce n’est pas un gros mot)), le TCO (Territoire de la Côte Ouest) pour ne pas le nommer, organisait ce dimanche une rando vélo intercommunale avec au choix :

  • un parcours familial
  • un circuit « sportif »
  • un circuit pour les personnes à mobilité réduite

L’arrivée étant fixée dans les trois cas au camping de l’Ermitage avec possibilité de repas sur place, animation musicale, jeux lontan et slackline.

Des navettes sont prévues à 6h30 au départ de La Possession, Le Port, St-Gilles et St-Leu.

Le point de rendez-vous est donné pour 7h30 sur la place de l’église de Trois-Bassins avec petit déjeuner offert (notamment de délicieux gâteaux péï, du miel, des macatias etc).

Je décide de m’inscrire pour le circuit sportif de 49km qui permet de faire Les Trois-Bassins > Saint-Leu > La Saline les Hauts >Saint-Gilles l’Ermitage (carte approximative, le TCO, ne fournissant malheureusement pas le tracé GPS malgré ma demande ((D’autant plus dommage que leur carte est vraisemblablement faite sur Google Earth et que cela n’a rien d’extraordinaire en 2016 mais je comprendrais mieux pourquoi ensuite))). Pour un cycliste moyen qui fait du vélo régulièrement c’est environ 2h30 de vélo. On peut donc légitimement s’attendre à avoir fini au plus tard pour 10h30/11h en comptant la visite touristique prévue au four à Chaux.

N’ayant pas de navette au départ de St-Paul ville, je décide, après avoir repéré le parcours vendredi matin à l’aube, de m’y rendre directement depuis chez moi en vélo. Soit 16km d’ascension en passant par les rampes de Plateau Caillou avec des passages à plus de 10%. Je pars de chez moi vers 6h et j’arrive dans les temps vers 7h20. Le temps est agréable avec une température dans les 15°C.

Surprise, pas beaucoup de monde à cette heure là alors qu’il est annoncé 300 participants. L’accueil est sympathique, on récupère son n° de participant, un tee-shirt et comme promis le petit déjeuner offert est délicieux.

On en profite pour découvrir une nouvelle application locale, Cyclanoo, pas très original comme nom m’enfin au moins c’est parlant, destinée à cataloguer les pistes cyclables et disponible pour l’instant uniquement sous Android ((La version iOS est annoncée pour la fin de l’année)). Affaire à suivre, le créneau est intéressant mais encore faut-il que la mayonnaise prenne et quand je vois comment certaines pistes cyclables servent de parking permanent sous l’œil bienveillant de la police municipale…

Là commence l’attente, à 7h30 les navettes ne sont toujours pas arrivée, à 8h30 certains fourgons transportant les vélos manquent encore à l’appel et certains participants commencent à légèrement s’agacer d’autant qu’entre-temps le soleil commencent à bien cogner et que l’ombre est rare.

À 8h55, pour un point de rassemblement à 7h30 ça fait quasiment 1h30 de retard, le départ est finalement donné pour un grand moment de n’importe quoi.

Pour explication la première partie du circuit est quasiment une longue descente de 20km jusqu’à St-Leu. A peine 10 minutes après le départ, premier arrêt pour attendre les derniers alors que nous roulons à 15km/h max au cul de la fourgonnette ouvreuse ?!

Nous allons ainsi faire tout le trajet vers St-Leu avec des arrêts de plusieurs dizaines de minutes attroupés sur le bord de la route et en plein soleil. Grand moment d’incompréhension et de frustration en tête du peloton notamment avec les cadets de différents club et les amateurs qui veulent lâcher un peu les chevaux.

À force d’avancer en peloton groupé avec des arrêts et ralentissements incessants l’inévitable se produit et trois coureurs se trouvent au tapis dont celui chargé d’ouvrir la route ((Incident heureusement sans trop de gravité a priori)). À un moment donné n’y tenant plus trois cadets s’échappent en tête pour descendre jusqu’à St-leu.

Cerise sur le gâteau, vu l’heure tardive, il maintenant largement plus de 10h, nous finirons même la descente bloqué dans les embouteillages. En parallèle la température ne cesse de grimper (nous flirtons maintenant avec les 28/29°C) et comble de malchance le ciel est totalement dégagé.

L’occasion d’inventer le record de lenteur en descente, en 1h de descente nous aurons péniblement fait 14,5km et je n’aurais jamais eu aussi mal aux mains à freiner en continu avec le stress de percuter quelqu’un ou d’être soi-même percuté par un autre participant ((Je me ferais d’ailleurs légèrement embrocher par le cintre d’un concurrent)). On est loin, très loin de faire une rando sympa et l’ennui est là.

L’occasion d’apprécier les trop rares dizaines de mètres de montée pour pouvoir pédaler un peu.

Finalement nous mettrons plus d’1h30 pour achever les 20 km de descente (oui de descente).

Je ne vais pas faire un cours sur la diététique et la préparation sportive mais quand on se prépare pour faire 49km à 7h30 ce n’est pas la même chose que de commencer les choses sérieuses, l’ascension vers la Saline les Hauts, vers 11h/11h30.

Étant venu avec un collègue qui devait être à La Possession pour le repas dominical, nous décidons finalement de nous éclipser arrivés sur la départementale à Saint-Leu. Il est déjà plus de 10h30 et le soleil cogne fort. Nous traçons en direction de La Possession par la côte pour une arrivée vers midi.

Au final une grande déception pour cette première participation.

Et pour mettre les choses au claire, je ne m’attendais certes pas à un parcours de compétition ((Mais ça tombe bien je ne suis pas un compétiteur, je fais juste du vélo pour le plaisir)) mais là j’ai dû mal à voir le « sportif » dans ce qui a été proposé. Que l’organisation souhaite limiter les risques ça peut se comprendre mais de là à faire avancer tout le monde à deux à l’heure il y a des limites et le plaisir a été totalement gâché pour ceux qui font régulièrement du vélo.

Alors quelques idées pour une prochaine édition réussie :

  • revoir l’organisation pour que les navettes et les vélos arrivent à l’heure
  • scinder les groupes sportif et famille : il est totalement illusoire de vouloir faire descendre tout le monde en même temps avec des niveaux de préparation et d’équipements aussi disparates
  • baliser le parcours, là aucun fléchage et pire l’ouvreur devait régulièrement partir en avant pour repérer des aires d’arrêt ((Où est la préparation ?))
  • fournir une heure de départ et s’y tenir ((Quand on promeut le respect des règles, la première c’est de respecter aussi les participants et les horaires))
  • fournir des heures d’arrivée en fonction de trois moyennes horaire ((Chose qui se pratique dans n’importe quelle rando ou cyclo sportive et qui permet se faire une idée de la durée du parcours en fonction de son niveau))
  • mettre à disposition le fichier géolocalisé du parcours ((Ride With GPS par ex est très bien pour ça))

(1) Commentaire au billet Quand j’ai cru faire une rando sportive avec le TCO

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Ah-Hin-Tin

14 mai 2017 à 05:14 (Paris)

Pas évident d’organiser une manifestation vélo. J’espère que ça se passera mieux la prochaine fois

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